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BASCHET: Adieux au capitalisme

samedi, novembre 29th, 2014
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Adieux au capitalisme >..< Adeus ao capitalismo
Autonomie, société du bien vivre et multiplicité des mondes
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Autonomia, sociedade do bem-viver e multiplicidade dos mundos
Présentation >..< Apresentação
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« Il est temps de rouvrir le futur. Et d’engager résolument la réflexion sur ce que peut être un monde libéré de la tyrannie capitaliste. C’est ce que propose ce livre, en prenant notamment appui sur les expérimentations sociales et politiques accumulées par l’insurrection et les communautés zapatistes, une « utopie réelle » de grande envergure.
Pratiquer une démocratie radicale d’autogouvernement et concevoir un mode de construction du commun libéré de la forme État ; démanteler la logique destructrice de l’expansion de la valeur et soumettre les activités productives à des choix de vie qualitatifs et collectivement assumés ; laisser libre cours au temps disponible, à la dé-spécialisation des activités et au foisonnement créatif des subjectivités ; admettre une véritable pluralité des chemins de l’émancipation et créer les conditions d’un véritable échange interculturel : telles sont quelques-unes des pistes qui dessinent les contours d’un anticapitalisme non étatique, non productiviste et non eurocentrique.
En conjuguant un effort rare de projection théorique avec une connaissance directe de l’une des expériences d’autonomie les plus originales et les plus réflexives des dernières décennies, Jérôme Baschet s’écarte des vieilles recettes révolutionnaires dont les expériences du XXe siècle ont montré l’échec tragique. Il propose d’autres voies précises d’élaboration pratique d’une nouvelle manière de vivre. »
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« É tempo de reabrir o futuro. E de assumir firmemente a reflexão sobre o que pode ser um mundo livre da tirania capitalista. É o que propõe este livro, tomando como base principalmente as experimentações sociais e políticas acumuladas pela insurreição e comunidades zapatistas, uma « utopia real » de grande envergadura.
Praticar uma democracia radical de autogoverno e conceber um modo de construção do comum livre da forma Estado; desmontar a lógica destruidora da expansão do valor e submeter as atividades produtivas a escolhas de vida qualitativamente e coletivamente assumidas; dar livre curso ao tempo disponível, à desespecialização das atividades e à proliferaçao criativa das subjetividades; admitir uma verdadeira pluralidade de caminhos de emancipação e criar as condições de uma verdadeira troca<intercâmbio cultural: eis algumas das pistas que desenham os contornos de um anticapitalismo não estatal, não produtivista e não eurocêntrico.
Conjugando um esforço raro de projeção teórica com um conhecimento direto de uma das experiências de autonomia das mais originais e reflexivas das últimas décadas, Jérôme Baschet se afasta das velhas receitas revolucionárias cujas experiências no século XX mostraram um trágico fracasso. Ele propõe outras vias precisas de elaboração prática de uma nova maneira de viver. »
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Auteur
Jérôme Baschet est historien. Il partage son enseignement entre l’EHESS et l’Universidad Autónoma de Chiapas, à San Cristóbal de Las Casas (Mexique). Auteur de plusieurs ouvrages d’histoire médiévale, il a aussi publiéLa Rébellion zapatiste. Insurrection indienne et résistance planétaire (Champs-Flammarion, 2005) et préfacé les Saisons de la digne rage du sous-commandant Marcos (Climats, 2009).
Collection : L’horizon des possibles
Parution : janvier 2014
Extraits de presse
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Médiéviste réputé, Jérôme Baschet est aussi l’auteur d’une brillante étude sur la rébellion zapatiste, un mouvement qui sert d’inspiration à ce nouvel essai, critique radicale du capitalisme comme compulsion mortifère de la production pour la production et… pour le profit. La « digne rage » suscitée par les désastres qu’il produit conduit, au Nord comme au Sud, à des formes de « désadhésion » au système, motivées par l’espoir qu’un monde autre est possible. Refusant les modèles clés en main, l’auteur propose des pistes de réflexion, nourries par le concept de sumak kawsay, « bien vivre », des indigènes latino-américains : pour donner forme à un anticapitalisme non étatique, non productiviste et non occidentalocentré, fondé sur l’autogouvernement et sur ce qui pourrait s’appeler le pluriversalisme interculturel, tentative de dépassement aussi bien du localisme asphyxiant que de l’universalisme abstrait. Un regret : l’absence d’une réflexion plus substantielle sur la transition d’un monde à l’autre.
01/05/2014 – Michael Löwy – Le Monde diplomatique
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L’un des effets les plus néfastes des idéologies néocapitalistes est d’installer la conviction que le monde dans lequel on vit – et où le capital prospère aux dépens du travail – est le seul possible. Historien, enseignant à l’EHESS et à l’Universidad Autonoma du Chiapas (Mexique), Jérôme Baschet, dans l’optique d’une gauche radicale, et sans retenir les « vielles recettes révolutionnaires dont les expériences du XXe siècle ont attesté l’échec tragique », montre qu’il est au contraire possible de penser des alternatives et une « pluralité de chemins vers l’émancipation ». Pour dessiner les linéaments d’un « anticapitalisme non étatique », le livre expérimente des « modalités d’autogouvernement qui récusent la forme-Etat », des manières de produire « débarrassées de la logique insensée et destructrice de l’expansion illimitée du capital », susceptibles de faire apparaître de nouvelles formes de « commun » et d’agrégation des subjectivités. 15/05/2014 – Libération

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Il y a vingt ans, l’insurrection des zapatistes du Chiapas inaugurait un cycle de dissidence et de résistance aux effets destructeurs de la mondialisation néolibérale. Jérôme Baschet en dresse un bilan théorique et pratique pour imaginer le monde de l’après-capitalisme à partir de quelques exemples concrets.
Mediapart

Table des matières
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Introduction
Ne sauvons pas le capitalisme, sauvons-nous de lui !
1. Le capitalisme, système humanicide
Une crise, oui, mais de quoi ?
Ruptures historiques du néolibéralisme
Constitution du marché mondial
Tyrannies et mutations du travail
Formatage concurrentiel des subjectivités
2. Construire l’autonomie : le politique sans l’État
Les zapatistes : une expérience rebelle
Que faire (de l’État) ?
Auto-émancipation et autogouvernement
L’autonomie comme forme politique générale
3. La société libérée de l’économie
La base matérielle de la société postcapitaliste existe déjà
Révolution du temps et dé-spécialisation généralisée
Le travail est mort, vive l’âge du faire !
Subjectivités coopératives et foisonnement des singularités
4. Un monde fait de multiples mondes
De la guerre contre la subsistance à l’affirmation du bien vivre
Vers un pluniversalisme interculturel
Revirement historique et révolution anthropologique
5. Nous sommes déjà en chemin
Au-delà des deux scénarios
Faire croître nos espaces libérés
Résister et construire, tout ensemble
Compter avec d’autres forces que les nôtres
Remarques finales
Annexe : estimation du temps d’activité socialement nécessaire
Bibliographie
Remerciements.